Nous sommes très heureux de la parution de l’article “Brainsketching” de Jay Vidyarthi (un de nos anciens collègues et ami) dans le magazine User Experience du mois de Mars. Jay a utilisé cette méthode lorsqu’il travaillait chez Yu Centrik sur un projet d’interface de base de données pour l’Institut de Statistique de l’UNESCO (UIS).
Pour Jay, le brainsketching est “un des outils les plus versatiles qui soit”. Mais comment cela fonctionne?
La méthode: rapidité, simplicité
Invitez 6 intervenants impliqués dans un projet à s’asseoir autour d’une table. Fournissez-leur des feuilles de papier et des crayons. Demandez-leur de dessiner les contenus et les fonctionnalités de l’interface pendant 60 secondes. Lorsque le temps est écoulé, demandez-leur de donner leur croquis à la personne située à leur droite.
L’exercice continue ainsi le temps d’un tour de table complet. Une fois terminé, vous obtenez 6 concepts différents qui vous aident à cibler vos objectifs et à prioriser vos choix de design.
Cette technique issue d’un livre des années 80, intitulé “Techniques for Structured Problem solving” d’Arthur B. Van Gundy, est déjà utilisée dans plusieurs situations: sous forme écrite de “Brainstorm” appelé “Brainwriting”, ou encore dans des cours de dessins. Par contre, dans le monde du design, la collaboration est plus que nécessaire pour surmonter les défis de design complexes.
Le fait d’avoir tous les intervenants-clés impliqués dans ce processus de design permet de s’entendre sur une même vision au sein de l’équipe et de s’assurer que le design répond aux attentes de chacun. Certains ne sont pas des designers et ne savent pas forcément dessiner mais le but de l’exercice est de les impliquer et d’avoir, sur papier, l’ensemble des besoins et des fonctionnalités de l’interface à concevoir.
Au-delà d’un outil de design, c’est aussi “une valeur de design démocratique” nous explique Jay.
Chaque personne est obligée de comprendre l’idée de l’autre, rapidement, et de construire à partir de cette idée. Lorsqu’ils dessinent leur premier croquis, les intervenants apportent leur vision des choses sur la table mais pour les autres croquis, ils doivent s’adapter au dessin initial de leurs collègues et sont donc obligés de penser différemment, ajoute t-il.
La technique du “brainsketching” devient encore plus “démocratique” si la couleur de crayons utilisée est la même. Chaque participation individuelle reste présente mais elle est diluée dans le travail collaboratif. Le résultat global devient très visible.
Chez Yu Centrik, nous utilisons cette valeur “démocratique” dans tous nos projets et l’intégrons à nos projets de conception, avec parfois quelques variantes. Nous avons, par exemple, prolongé les séances à 2 minutes chacune, afin de donner assez de temps aux intervenants qui ne sont pas designers, de rendre leurs idées plus visuelles. Nous avons également remarqué qu’après chaque rotation, les participants prenaient du temps pour analyser le dessin reçu. Nous laissons donc une période de 15 secondes entre chaque rotation pour que chacun explique son dessin à la personne suivante.
Merci Jay, pour cet article. On connaissait le proverbe « seul, on va plus vite, ensemble on va plus loin. » Cette technique vient unifier le tout en montrant qu’ « ensemble on va plus vite et plus loin ».
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Pour l’article complet de Jay Vidyarthi: http://www.usabilityprofessionals.org/uxmagazine/brainsketching/
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