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18
Avr 2009

Connectivité = Pauvreté

Vous avez bien lu mon titre.

Je ne ne fais que reprendre ici les termes de Virginia Heffernan qui, dans le New York Times, réfléchit sur le thème d’une conférence prononcée par le célèbre cyberpunk Bruce Sterling lors de la conférence South By Southwest.

Sterling annonçait à la conférence d’Austin, TX, que  le symbole le plus clair de pauvreté réside dans la dépendence aux “connexions” telles qu’Internet, Skype et le SMS. “Poor folk love their cellphones!

Tout semble partir du phénomène Twitter, qui créerait un phénomène de dépendance chez les gens mais, semble-t-il, pas chez tout le monde. Seuls les gens qui dépendent de Twitter pour rester « dans le réseau » usent et abusent de cet outil jusqu’à en saturer les ondes électroniques.

Seul l’homme riche (selon la définition Nietzschéenne du terme) peut, lui, éteindre ses outils technologiques quand bon lui semble, parce qu’il n’en a pas un « besoin » vital. Cela lui laisse l’occasion de cultiver des loisirs « nobles » (encore selon la définition Nietzschéenne du terme), tels que méditer dans la solitude, ou fumer un bon cigare entre amis dans un salon recouvert de bois précieux en écoutant des vinyles… toutes ces choses qui restent, inexorables, et « ne peuvent se faire copier ou corrompre d’un simpe click de souris« .

Selon Sterling, les gens qui considèrent les connexions de type Twitter comme une richesse sont « chétifs, plus chétifs encore que nos pauvres dollars touchés par l’inflation« .

Mais alors là où l’article frappe fort, c’est qu’on nous dit, à nous, plébéiens, que ces connexions sont des dettes alors que nous avons la faiblesse de penser qu’elles sont des richesses. Huh ? Voici: Nous vivrions sur le Web des conditions inhumaines de surpopulation (Facebook, Twitter, tous ces sites où notre intimité est largement piétinée) que nous supportons parce que nous n’aurions pas les moyens de nous offrir l’intimité ! Nous serions même passivement ravis de cette ghettoisation !

Bruce Sterling serait-il devenu un cybersnob ?

J’en connais certains, qui crient partout que tout bon homme d’affaires qui se respecte devrait tenir un blogue et twitter, qui vont manger leurs Blackberry…

Lire l’article: Let Them Eat Tweets

Les mots clés ne sont pas définis.

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